Bien que très médiatisé, la Langue des Signes Française (LSF) s'adresse essentiellement à la petite partie de la population sourde qui le connaît et qui l'a appris le plus souvent dès l'enfance. Elle apporte donc une vraie solution dans un contexte donné mais reste est difficilement utilisable dans la vie d'un malentendant.

Pour la majorité de la population malentendante, la lecture labiale (LL) offre la possibilité au malentendant de comprendre ce que dit son interlocuteur en lisant sur ses lèvres. Pour être réellement efficace, la lecture labiale exige un apprentissage sérieux dont le résultat dépend fortement de l'individu ; à terme, la compréhension peut se limiter au conjoint, ou bien être de bonne qualité quel que soit l'interlocuteur . Ainsi, en association nous insistons sur le travail de la lecture labiale et nous aidons nos adhérents à conserver leur niveau de pratique grâce à des cours collectifs assurés par une orthophoniste.

Cette technique constitue une vraie solution pour le malentendant avec cependant quelques limitations. Elle améliore la communication mais ne permet évidemment pas d'appréhender l'environnement sonore ; par ailleurs, elle impose également quelques contraintes à l'entourage : ne pas parler trop vite, bien prononcer et éviter de masquer sa bouche, ce qui est parfois difficile à obtenir de la part de tous les interlocuteurs.

Dans certains cas, le malentendant peut se tourner vers le code Langage Parlé Complété (LPC) ; au sens strict du terme, on ne peut le considérer comme un langage. C'est une technique qui consiste à compléter la lecture labiale avec un code de la main et de sa position par rapport au visage, pour différencier certaines consonnes et voyelles. Cette technique s'apprend très facilement pour pouvoir  coder, par contre pour décoder cela nécessite un apprentissage et surtout une pratique régulière.